Christine Barbe poursuit un travail de performance vidéo où elle met en question l’homme et ses états d’êtres à partir de sa propre expérience. Cette exposition à la scénographie très réussie à la galerie Eric Mouchet montre ses dernières oeuvres inédites et fortes.

L’artiste apparaît, disparaît, se noie, crie dans ses films, ses photographies et ses dessins magnifiquement mis en valeur dans des caissons lumineux.

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Alors que la Biennale de Venise montre l’homme dans tous ses états et secoue l’art dans tous les sens, l’artiste Christine Barbe, comme de Goya à Beuys en passant pas Barthélémy Toguo, soulève les problèmes aussi intimes qu’universels de notre époque. Elle impose son univers saisissant et intense où l’être se décentre, se perd, se retrouve dans un monde contemporain où l’identité se noie autant qu’elle est défigurée. Elle interroge ainsi notre monde, le sens de nos vies, les frontières, le déracinement et l’exil. Quant à l’âme, elle vacille à la galerie Eric Mouchet. Depuis son exposition à Art Collector, il y a trois ans, Christine Barbe a totalement renouvelé son langage. Ses séries sur les animaux et l’univers aquatique font désormais place à des vidéos, aussi courtes que fortes. Poignantes. Et des photographies d’une très grande beauté. Et si comme elle le réalise depuis de nombreuses années, elle se prend comme sujet de son oeuvre, elle arrive désormais à de véritables performances. Tout le travail réalisé sur elle-même, le voici. Concentré, interrogatif, violent parfois. Surtout troublant et poétique. Merveilleuse touche à tout, elle met le doigt sur nos plus profondes contradictions, notre histoire, nos conflits, nos luttes, nos faiblesse, avec ses dessins, ses photographies, ses vidéos dont elle triture et malmène les matières jusqu’à plus soif pour en saisir les moments de grâce. Pour toujours chercher la transgression. Pour toujours plus d’efficacité. Dans une superbe scénographie totalement submersive réalisée par Thierry Monsonego, trois vidéos donc emportent dans le théâtre de l’humanité. Entre la noyade et le flottement, l’artiste rêve avec une voix d’outre tombe ses « audaces », ses « vaillances » ses « Balbutiements ». Les yeux bandés, elle saute lentement dans le temps et l’histoire d’un décor carcéral. L’artiste lutte. Se laisser aller. Lutte encore. Se laisse prendre. Accaparée par l’altérité de la société contemporaine. « En choisissant la pénombre pour une partie de l’espace, j’invite le spectateur à s’engager physiquement dans la galerie et à plonger dans un état d’absorption, de contemplation. Les vidéos et les dessins enchâssés dans des caissons lumineux, créent un parcours qui, selon les degrés d’intensités de l’éclairage, révèlent l’un ou l’autre détail. “Dans cette obscurité émane également une atmosphère presque mystique, métaphorisant la dualité attraction/répulsion inhérente à mon travail ». Eric Mouchet, marchand d’art moderne depuis 12 ans, présente le tout nouveau travail de Christine Barbe dans une scénographie en totale osmose avec l’oeuvre et un superbe catalogue. Anne Kerner.
Galerie Eric Mouchet, 45, rue Jacob, 75006 Paris. Du 10/09 au 17/10.

所有的创作对艺术家克里斯丁.芭菠来说乃是对生命本身的一场又一场体验。这位法国当代艺术家用素描,绘画,摄影,视频等种种不同 的艺术表现方式加上自己独到的艺术语言来诠释她眼中的社会与人生。

新近在 Galerie Eric Mouchet的系列展览中艺术家把自己投进各种不同的物质中。她在创作中体验,在体验中感知,在感知中探索,寻找自由。像一批又一批受法国哲学家米歇尔.福科的哲学思想影响的艺术家一样,克里斯丁.芭菠在艺术创作中扣问着生命的实质,人生的意义。在

Ligne De Flottaison 系列中克里斯丁.芭菠把自己如一叶小舟般投进了水里,“生命恰似那无垠的海水,而你,我就像那一艘艘小舟,被动 的随着波涛起伏,随波逐流。 我们总自负的以为我们能主宰什么,其实,我们只是被动的演绎着一些已被安排的角色,做些已被注定 要做的事”艺术家说“ 我们总是不断的试着寻找生命的意义。总想知道我们从哪儿来,来做什么,将向何处去。。。生命不止,这扣问就不

息”

Galerie Eric Mouchet, 45, rue Jacob, 75006 Paris. Tél : 02 42 96 26 11.

(Images courtesy Christine Barbe et ouvretesyeux)